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Virus Sendaï (para-influenza virus type 1)

  • Souris, rat, hamster et cobaye (séroconversion mais pas de mise en évidence du virus chez ce dernier). Il est souvent présent dans les populations de souris et rats sauvages.
  • La souris n’est sensible qu’au virus Sendaï et pas aux Parainfluenza 1 des autres espèces animales.
  • Virus à ARN enveloppé. Famille Paramyxoviridae, genre Paramyxovirus, espèce Parainfluenza 1.
  • Importance : très élevée.

Transmission

  • C’est un des virus les plus contagieux. Par voie respiratoire. Contact direct et aérosols.
  • Pas de transmission par la litière sale.

Clinique

  • Touche l’appareil respiratoire.
  • Peut toucher jusqu’à 100% d’une colonie.
  • La morbidité et la mortalité dépendent de la souche virale.
  • Signes cliniques si co-infections avec Mycoplasma pulmonis et CAR bacillus (effet synergique) et chez les immunodéficients.
  • Chez le rat : le plus souvent asymptomatique sauf s’il est immunodéficient.
  • Chez la souris : si c’est une première contamination  (forme épizootique) : dyspnée, retard de gestation, retards de croissance, mortalité chez les jeunes, nécrose inflammatoire de l’épithélium respiratoire.
  • 2  mois après le début de l’infection, la reproduction revient à la normale et passage à une forme chronique (enzootie). Les adultes infectés antérieurement  sont protégés du fait de leur immunité active et ne sont plus porteurs du virus. Les nouveau-nés sont protégés par les Ac maternels jusqu’à 4 à 8 semaines d’âge puis peuvent se contaminer.
  • Exemples de lignées murines très sensibles : 129/J, Swiss nu/nu, DBA/2J.
  • Exemples de lignées murines très résistantes : SJL/J, C57Bl/6J.

Diagnostic

  • Apparition des Ac en 8 à 12 jours et détectables jusqu’à 1 an.
  • Sérologie : MFIA ou ELISA ou IFA: 90% des animaux dans une population infectée seront positifs.
  • PCR : cf PRIA CRL guidebook (dans références)

Rq : le cobaye est sensible aux infections à Parainfluenzavirus de l’enfant. Il peut être alors intéressant d’utiliser en cas de suspicion de maladie chez le cobaye des souris comme sentinelles car elles ne sont que sensibles au virus de Sendai et pas aux Parainfluenza 1 des autres espèces animales.

Virus Sendai.png    Coloration HE : nécrose focale de l’épithélium respiratoire.

Contrôle

Mesures préventives : quarantaine active avant introduction  d’animaux d’autres institutions, barrières efficaces en particulier contre les rongeurs sauvages, MAP PCR test sur le matériel biologique.

En cas de contamination :

  • éliminer ou isoler au plus vite les animaux infectés.
  • technique du « burn out ». Pas toujours efficace. Ne plus introduire d’animaux naïfs, arrêter tous les croisements et éliminer systématiquement tous les nouveau-nés sur une période de 6 à 8 semaines, le temps que les immunocompétents éliminent naturellement le virus. Inefficace pour les immunodéficients.
  • redérivations : transferts d’embryons ou FIV.
  • césarienne aseptique.

Interférences avec la recherche

  • Physiologie de l’appareil respiratoire altérée : maladies pulmonaires chroniques chez les immunodéficients.
  • Immunologie : déficience des fonctions des cellules T et B durant toute la vie des animaux infectés.
  • Infectiologie (en particulier, baisse de la clairance pulmonaire des bactéries).
  • Retard de cicatrisation.

Oncologie : rejet des isogreffes, augmentation ou diminution de la réponse tumorale par rapport aux carcinogènes touchant l’appareil respiratoire.

Retard de croissance et mortalité chez les jeunes.

modèle souris.png modèle rat.png modèle hamster.png