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MHV : virus de l’hépatite murine

Souris.

Souvent présent chez la souris de laboratoire et sauvage.

Virus à ARN enveloppé. Famille Coronaviridae, genre Coronavirus. Au moins 25 souches différentes.

Importance : très élevée.

Transmission

C’est un  virus extrêmement contagieux. Contact direct, fèces, aérosols et matériel contaminé.

Clinique

Subclinique chez les immunocompétentes.

Souches polytropes (à tropisme respiratoire) : voie d’entrée nasale puis atteinte des poumons. Puis dissémination du virus par le sang vers d’autres organes : foie, cerveau, tissus lymphoïdes, thymus, moelle épinière et intestin.

Souches entérotropes (les plus répandues) : voie d’entrée nasale et orale. Pas d’atteinte des poumons. Dissémination : foie, cerveau, intestins, tissus lymphoïdes abdominaux. Contamination essentiellement par les fèces.

Forme enzootique : adultes protégés par leurs Ac et les nouveau-nés par les Ac maternels.

Forme épizootique : population naïve hébergée en cages ouvertes. Morbidité jusqu’à 100%. Mortalité 0% chez les adultes et forme subclinique. Pour les souches entérotropiques les plus virulentes, diarrhée et jusqu’à 100% de mortalité chez les nouveaux nés.

Maladie du dépérissement («  wasting syndrome ») chez les souris immunodéficientes atteintes par les souches à tropisme respiratoire. Amaigrissement progressif, puis cachexie et mort.

Signes identiques chez les immunocompétentes et les immunodéficientes pour les souches entérotropes. Cependant, les immunodéficientes deviennent porteuses chroniques et sont donc des sources d’infection permanente.

Lésions transitoires (7 à 10 jours) chez la souris immunocompétente : Les souches entérotropes atteignent essentiellement les intestins et donnent des signes les plus sévères chez les nouveaux-nés : ulcérations de la muqueuse intestinale, typhlocolites, hépatites nécrosantes, et encéphalites.

Il n’y a pas de protection immunitaire croisée entre les différentes souches.

Diagnostic

Sérologie : MFIA ou ELISA ou IFA.

PCR : cf PRIA CRL guidebook

Mortalité importante des nouveau-nés.

Wasting syndrome chez les souris nudes.

Lésions intestinales, du foie et de la rate.

Hépatine murine 1.png   Hépatine murine 2.png

Contrôle

Mesures préventives : quarantaine active avant introduction  d’animaux d’autres institutions, barrières efficaces en particulier contre les rongeurs sauvages, MAP PCR test sur le matériel biologique.

En cas de contamination :

  • éliminer ou isoler au plus vite les animaux infectés.
  • technique du « burn out ». Pas toujours efficace. Ne plus introduire d’animaux naïfs. Arrêter tous les croisements et éliminer systématiquementtous les nouveaux-nés sur une période de 1 à 2mois, le temps que les immunocompétentes éliminent naturellement le virus. Inefficace pour les immunodéficientes.
  • redérivations : transferts d’embryons ou FIV.

      -    césarienne aseptique.

Interférences avec la recherche

Hautement interférent (tous systèmes et fonctions).

Souris nude : atteinte importante des intestins, foie, cerveau, rate, nœuds lymphatiques et moelle épinière. Rejet des xénogreffes.

Souris immunocompétente : immunostimulation ou immunodépression pour l’infection aiguë et immunodépression en infection chronique. Augmente la sensibilité aux autres agents pathogènes (virus K, rétrovirus ...). Anémie, leucopénie et thrombocytopénie. Mortalité des souris irradiées, anesthésiées en gazeux ….

C’est très souvent un contaminant des tumeurs et des lignées cellulaires (hybridome en particulier). Il peut infecter les cellules ES sans altérer leur pluripotence.